samedi 20 juillet 2013

Henri Alleg La Question بازجویی

par Marion Van Renterghem
LE MONDE | • Mis à jour le | Par
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Henri Alleg est mort mercredi 17 juillet, trois jours avant son quatre-vingt-douzième anniversaire. A cette occasion, nous republions ce portrait, écrit à la sortie de ses mémoires, en septembre 2005.

Ce petit homme souriant qui vient nous chercher à la gare de Palaiseau, la tête rouquine dépassant à peine du volant de sa voiture et le bavardage immédiatement intarissable, aurait tendance à faire oublier qu'il est à lui seul un livre mythique : La Question , témoignage des séances de torture que lui fit subir l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Ecrit clandestinement en prison et publié en France en 1958 avant d'être aussitôt saisi par les autorités, ce texte bref et puissant ébranla les consciences et contribua à nourrir le débat sur la pertinence du maintien de ce "département français".

Dans le pavillon de la banlieue parisienne où il s'est retiré depuis longtemps avec Gilberte, sa femme et compagne de toujours en militantisme, Henri Alleg a fini par se décider à rédiger ses Mémoires. "A 84 ans, que voulez-vous que j'écrive d'autre ?" , demande-t-il simplement. Pourquoi en effet chercher d'autre sujet que soi-même, quand sa propre vie rejoint l'Histoire ?
Après ses années de combat pour l'indépendance de l'Algérie, ce militant pur et dur du Parti communiste fut reporter à L'Humanité, rédigea une énorme Histoire de la guerre d'Algérie , écrivit des ouvrages peu amènes sur les Etats-Unis et d'autres sur les anciennes colonies tsaristes en Asie centrale, tout en parcourant les écoles de France pour raconter son expérience.
Rien ne destinait ce fils de juifs russo-polonais à se trouver un jour en Algérie, encore moins à en faire sa patrie d'adoption. Bizarrement, c'est à Londres que prend racine la Mémoire algérienne d'Henri Alleg. Londres, où ses grands-parents s'établirent boulangers pour fuir les pogroms et la misère, Londres, où lui-même vit le jour avant que ses parents, dans les années 1920, ne viennent s'installer comme "tailleurs anglais" à Paris.
Le petit Henri serait pharmacien, son père l'avait décidé. Mais l'enfant grandit, voyage, passe des vacances sans le sou en Grèce, en Italie, en Algérie, commence vaguement des études de lettres à la Sorbonne et se surprend à ne rêver que d'Alger, la ville blanche aux odeurs d'anisette et de sardine grillée. Au printemps 1940, à 19 ans, le jeune Henri Salem (Alleg sera son pseudonyme de clandestinité) embarque à Marseille en pleine "drôle de guerre" et pose son sac à l'auberge de jeunesse d'Alger.
Ses rencontres le guident. Henri vit de métiers provisoires et se lie avec de nouveaux arrivants fuyant l'invasion allemande comme avec des militants algériens indépendantistes. "Je n'avais pas assez d'expérience politique pour faire le lien entre les deux problèmes, écrit-il : celui de la défaite nécessaire du fascisme et celui de la libération de l'Algérie. Il me faudra, pour en prendre conscience, devenir réellement communiste." Il devient peu à peu militant à temps plein du Parti communiste algérien (PCA) et rencontre alors une sympathisante, Gilberte, avec qui il aura deux enfants et dont ne le sépareront plus que ses cinq années passées en prison.
En 1951, Henri Alleg devient directeur du quotidien Alger républicain , radicalisant la ligne d'un journal qui accueille notamment Albert Camus, héraut d'une gauche progressiste favorable à l'assimilation, dénonçant l'injustice et les discriminations sans aller jusqu'à la remise en cause du système colonial.
Menacé, fréquemment saisi, Alger républicain est ensuite carrément interdit. Henri Alleg, qui avait déjà été incarcéré à la suite d'un éditorial, entre dans la clandestinité. C'est le temps de la bataille d'Alger (janvier 1957), des arrestations musclées et des incarcérations sans jugement, de la pratique systématique de la torture. Piégé lors d'une visite chez son ami communiste Maurice Audin, Henri Alleg tombe entre les mains de la 10e DP et passe au supplice de l'eau, du feu, de la gégène.
De là naît La Question . Ecrit en cachette à la prison de Barberousse, d'une écriture microscopique et sur des papiers pliés en mille morceaux de façon à tenir dans le bout d'une pantoufle, pour échapper à la fouille. L'avocat du FLN et du Parti communiste algérien, Léo Matarasso, se charge de le faire publier à Paris. Tous les éditeurs contactés s'enthousiasment, mais un seul prend le risque de le publier : Jérôme Lindon, directeur des Editions de Minuit. L'un des premiers à saluer ce livre-événement, dans France-Observateur, est un certain Edgar Morin.
Le sociologue, jadis "le meilleur copain" d'Henri quand ils étaient ensemble au collège à Paris, s'est à l'époque déjà éloigné, en rompant avec le Parti dans les années d'après-guerre, de celui qui s'obstine à vouer au PCF une fidélité orthodoxe. La fracture s'élargira lorsque Henri Alleg, après sa libération des prisons algériennes, se rendra à Berlin-Est pour y clamer : "Je suis sur une terre de liberté." Edgar et Henri ne se revoient plus.
"En fait, on ne s'est expliqués sur rien , constate Edgar Morin. Au lycée, Henri était un rouquin un peu gros et à l'esprit très vif, qui aimait plaisanter et taquiner. On s'amusait à faire des poèmes ridicules, des parodies de tas de choses. Vers 1934, alors que j'étais politiquement sceptique, oscillant entre réformisme et révolutionnarisme, il se disait anarchiste. Quand il est parti pour l'Algérie, on a gardé des contacts épistolaires, mais nous n'étions plus en communauté d'idées politiques. La guerre avait fait de nous des communistes, il l'est resté malgré la glaciation stalinienne, les procès de sorcières. Il était profondément à l'intérieur du système, il a cru en l'Union soviétique, il a vécu cette illusion et il l'a gardée. On ne s'est plus parlé ."
Henri Alleg sourit, adore bavarder, digresse, prend tous les sujets au vol. Revient souvent sur "la caricature que l'on dresse du passé soviétique et les critiques faites sans réflexion sur les pays socialistes" . Et Arthur London, passé comme lui à la question ? "Je trouve choquant l'utilisation sans nuances de ces révélations pour condamner tout un système et tout ce qui a pu être positif dans ces pays" , répond-il, toujours chaleureux. Trop occupé par le livre noir des impérialismes capitalistes. Et comme saisi par le dogme du Parti, qu'il n'a jamais quitté, au point d'en oublier son propre courage et ce que l'Histoire lui doit.

jeudi 18 juillet 2013

bitume ==>asphalte, trottoir


bitume ==>

*Synonyme fréquent de asphalte

* populaire = trottoir

repas de rupture du jeûne ==>breakfast = افطار



افطار
repas de rupture du jeûne  ==>breakfast  =




Société

A la Mosquée de Paris, le message d'«affection» de Valls aux musulmans


Manuel Valls avec le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, mercredi soir.
Manuel Valls avec le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, mercredi soir. (Photo Pierre Andrieu. AFP)
                                                                 

Récit Le ministre de l'Intérieur participait mercredi soir à un repas de rupture du jeûne.

Libération
Dans la salle d’apparat de la Grande mosquée de Paris, les quelque 200 cents convives, une très grande majorité d’hommes, se serrent autour des tables. Les places sont comptées. Un peu avant 22 heures, un micro diffuse la prière d’un imam en arabe, qui annonce la rupture du jeûne. A la table officielle, le recteur Dalil Boubakeur, également  président du CFCM (Conseil français du culte musulman), tend quelques dattes à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, chargé des cultes. C'est ainsi que traditionnellement, en islam, on rompt le jeûne, en mangeant des dattes et en buvant un peu de lait fermenté. 
Quelques minutes auparavant, sur les marches d’entrée de la Grande mosquée de Paris, devant les caméras de télévision, le ministre a  expliqué le sens de sa présence : «Une manière pour la République  d’adresser des regards d’affection aux musulmans de notre pays.»
Depuis plus d’une quinzaine d’années, à l’occasion du ramadan, nombre de mosquées, à travers la France, organisent ainsi des iftars (repas de rupture de jeûne) en conviant responsables politiques et religieux. C’est devenu une manière pour les musulmans de France de signifier leur appartenance à la communauté nationale. Mercredi soir, l’iftar de la Mosquée de Paris, a des allures très officielles, même s’il n’a pas le prestige du très prisé dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).
Outre Manuel Valls, plusieurs personnalités politiques sont présentes : Anne Hidalgo, la première adjointe socialiste de Paris (et candidate à la mairie), la sénatrice de Paris, Barizia Khiari, elle aussi socialiste, et Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines et ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. La communauté juive est aussi représentée avec le  président du Crif, Roger Cukierman et Joël Mergui, président du Consistoire central. Les autres religions ont des délégations plus modestes.

«Nous demandons beaucoup à l’islam»

Pour commencer le repas, on sert aux convives une chorba, la soupe traditionnelle du Maghreb. Le recteur Dalil Boubakeur trace, lui, dans son discours, une sorte de feuille de route au CFCM dont il est redevenu le président à la fin du mois de juin. «Le principal défi de l’islam est de montrer qu’ll n’est pas rétif à la laïcité», explique-t-il, prenant acte de la défiance grandissante de l’opinion publique à l’égard de la deuxième religion de France. Le président du CFCM promet la mise en place d’une charte pour montrer que les musulmans sont respectueux des lois de la République. 
Dans sa réponse, Manuel Valls souhaite que «ce mois de ramadan soit un mois de paix et de fraternité pour tous les musulmans». Reprenant les termes du discours prononcé il y a peu, à Tunis par le président de la République François Hollande, il affirme que «l’islam et la démocratie sont compatibles». Il souligne aussi qu’aucune religion «ne peut imposer sa loi à la République» et s’engage à lutter contre l’islamophobie. «Nous demandons beaucoup à l’islam. De régler en quelques années ce que d’autres cultes ont réglés en quelque siècles», reconnaît-il également. Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur assistera à un autre iftar, à la Grande mosquée de Lyon, cette fois-ci. Pour marteler le message.

mardi 16 juillet 2013

colonie de vacances





colonie de vacances, locution
Sens  Groupe d'enfants réunis dans un lieu de villégiature, sous la surveillance de moniteurs, pour y passer des vacances. Anglais holiday camp

Tirerbà boulets rouges





Tirer à boulets rouges            v  
attaquer avec vigueur, critiquer très sévèrement


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Tirer à boulets rouges        v   critiquer violemment

au tour de



Valls et Moscovici devant la commission Cahuzac

Pierre Moscovici, Christiane Taubira et Manuel Valls lors du passage de Jean-Marc Ayrault à l'émission «Des paroles et des actes» en septembre 2012.
ACTU + LIVE Après la garde des Sceaux ce mardi matin, c'est au tour des ministres de l'Intérieur, puis de l'Economie, de s'expliquer sur ce que savait le gouvernement des comptes à l'étranger de l'ex-ministre du Budget.

à prendre exemple سر مشق گرفتن

Montebourg appelle à relocaliser l'emploi

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, le 3 juillet à Paris.
En visite à Dreux dans une usine dont le patron a ramené l'activité en France après huit ans de délocalisation en Chine, le ministre du Redressement productif a appelé «tous les entrepreneurs de France» à prendre exemple
 
سر مشق گرفتن

un self -made man




****un self -made man   ==>
  --homme qui ne doit qu'à lui-même sa situation sociale



   ---autodidacte



1. Having achieved success or recognition by one's own efforts: a self-made millionaire.
2. Made by itself or oneself: a self-made pond
 
 
 
 

Définitions de self-made-man

 self-made-man, self-made-men ou self-made-mans

nom masculin
(mot anglais)

  • Personne qui est l'artisan de sa propre réussite.

dimanche 7 juillet 2013

cador


Cador

{populaire} Chef, meneur, caïd.

شاید از قدیر می اید

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caïd==>
Magistrat arabe.

{familier} Chef de bande.


Expressions de caid
Caïd de la drogue, de la mafia, du quartier, du cinéma.  -  Gros caïd.  -  Faire le caïd.  -  Faire son caïd.  -  Jouer au caïd.  -  Jouer les caïds.  -  Se prendre pour un caïd.  -   -

savamment ==>D’une manière savante ; avec connaissance.




savamment /sa.va.mɑ̃/
  1. D’une manière savante ; avec connaissance.
    • […] ; le jour où ils ont suffisamment pénétré dans les sanctuaires de l'État, dans les salons, dans les lieux de plaisir, ils cessent généralement d'être révolutionnaires et parlent savamment de l'évolution.




Synonymes

Antonymes

à tour de bras ==> de toute sa force


à tour de bras
  1. De toute sa force.
    • Frapper à tour de bras.



Dans toutes les directions, en grande quantité.
  • Il investit à tour de bras dans l’immobilier.

être en passe de ==> être sur le point de

 
être en passe de, locution
Sens  Être sur le point de.

 Ex   :   Il est en passe de réussir un exploit historique.