jeudi 18 juillet 2013

repas de rupture du jeûne ==>breakfast = افطار



افطار
repas de rupture du jeûne  ==>breakfast  =




Société

A la Mosquée de Paris, le message d'«affection» de Valls aux musulmans


Manuel Valls avec le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, mercredi soir.
Manuel Valls avec le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, mercredi soir. (Photo Pierre Andrieu. AFP)
                                                                 

Récit Le ministre de l'Intérieur participait mercredi soir à un repas de rupture du jeûne.

Libération
Dans la salle d’apparat de la Grande mosquée de Paris, les quelque 200 cents convives, une très grande majorité d’hommes, se serrent autour des tables. Les places sont comptées. Un peu avant 22 heures, un micro diffuse la prière d’un imam en arabe, qui annonce la rupture du jeûne. A la table officielle, le recteur Dalil Boubakeur, également  président du CFCM (Conseil français du culte musulman), tend quelques dattes à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, chargé des cultes. C'est ainsi que traditionnellement, en islam, on rompt le jeûne, en mangeant des dattes et en buvant un peu de lait fermenté. 
Quelques minutes auparavant, sur les marches d’entrée de la Grande mosquée de Paris, devant les caméras de télévision, le ministre a  expliqué le sens de sa présence : «Une manière pour la République  d’adresser des regards d’affection aux musulmans de notre pays.»
Depuis plus d’une quinzaine d’années, à l’occasion du ramadan, nombre de mosquées, à travers la France, organisent ainsi des iftars (repas de rupture de jeûne) en conviant responsables politiques et religieux. C’est devenu une manière pour les musulmans de France de signifier leur appartenance à la communauté nationale. Mercredi soir, l’iftar de la Mosquée de Paris, a des allures très officielles, même s’il n’a pas le prestige du très prisé dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).
Outre Manuel Valls, plusieurs personnalités politiques sont présentes : Anne Hidalgo, la première adjointe socialiste de Paris (et candidate à la mairie), la sénatrice de Paris, Barizia Khiari, elle aussi socialiste, et Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines et ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. La communauté juive est aussi représentée avec le  président du Crif, Roger Cukierman et Joël Mergui, président du Consistoire central. Les autres religions ont des délégations plus modestes.

«Nous demandons beaucoup à l’islam»

Pour commencer le repas, on sert aux convives une chorba, la soupe traditionnelle du Maghreb. Le recteur Dalil Boubakeur trace, lui, dans son discours, une sorte de feuille de route au CFCM dont il est redevenu le président à la fin du mois de juin. «Le principal défi de l’islam est de montrer qu’ll n’est pas rétif à la laïcité», explique-t-il, prenant acte de la défiance grandissante de l’opinion publique à l’égard de la deuxième religion de France. Le président du CFCM promet la mise en place d’une charte pour montrer que les musulmans sont respectueux des lois de la République. 
Dans sa réponse, Manuel Valls souhaite que «ce mois de ramadan soit un mois de paix et de fraternité pour tous les musulmans». Reprenant les termes du discours prononcé il y a peu, à Tunis par le président de la République François Hollande, il affirme que «l’islam et la démocratie sont compatibles». Il souligne aussi qu’aucune religion «ne peut imposer sa loi à la République» et s’engage à lutter contre l’islamophobie. «Nous demandons beaucoup à l’islam. De régler en quelques années ce que d’autres cultes ont réglés en quelque siècles», reconnaît-il également. Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur assistera à un autre iftar, à la Grande mosquée de Lyon, cette fois-ci. Pour marteler le message.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil