mardi 3 février 2015

 
  • FRÉNÉSIE, subst. fém.
  • FRÉNÉSIE, subst. fém.
    A.− MÉD., vx. Aliénation à manifestation délirante et violente, provoquée par certaines affections cérébrales à caractère aigu. Entrer, tomber en frénésie; être en frénésie; accès de frénésie :
    1. [Dans l'angine ou mal de gorge] D'autres fois au contraire il se fait une métastase de l'humeur vers la tête ou la poitrine, accident très-dangereux, qui est suivi de frénésie ou de péripneumonie. Geoffroy, Méd. pratique,1800, p. 105.
    P. anal. Égarement durable ou non, de cause variable, comparable à l'état d'un malade atteint de frénésie (cf. démence, fièvre, folie, furie, transes). Être pris de frénésie :
    2. ... quand ils voyaient passer la horde sacrée des joueurs de flûtes et de cymbales, des hurleurs, des danseurs et des échevelées entourant leurs prêtres (...) beaucoup pris de frénésie entraient, pour un bout de chemin, dans la sarabande orgiaque. Barrès, Pays Lev.,t. 1, 1923, p. 92.
    B.− Au fig., cour.
    1. Degré d'exaltation extrême atteint par un sentiment, une passion, et, p. ext., un comportement, un acte; état d'exaltation extrême avec manifestations bruyantes, désordonnées, souvent violentes.

    dimanche 1 février 2015

    Le ghetto de Varsovie


    En 1939, il y avait 380 000 Juifs à Varsovie, soit  29% de la population ; Le ghetto de Varsovie fut créé en novembre 1940. Y furent enfermés plus de 400 000 Juifs venant de divers pays européens.
    Le ghetto d’environ 300 hectares est fermé par un mur d’enceinte. Le Judenrat, contrôlé par la Gestapo, gère le camp. En mai 1941, 439 000 Juifs sont enfermés. 50 000 meurent de famine, de maladie, d’épuisement au travail.
    Les camps de la mort ouvrent : en 1941 à Chelmno, en 1942, à Belzec, Sobibor, Majdanek, Treblinka, Auschwitz.
    Du 22 juillet au 12 septembre 1942, Le Judenrat devait présenter un quota de Juifs inutiles par jour sur l’Umschlagplatz : 310 332 habitants sont déportés et gazés, pour la plupart à Treblinka.
    Le ghetto devient le petit ghetto constitué d’îlots isolés avec des travailleurs- esclaves pour l’industrie allemande.
    Il compte officiellement 36 000 Juifs et 20 000 à 25 000 clandestins.
    En juillet 1942, les organisations se regroupent pour lutter et créent l’OJC (Organisation Juive de Combat) avec à sa tête Mordechaï Anilewicz, âgé de 23 ans.
    En janvier, du 18 au 21, ont lieu les premiers combats car les Allemands veulent reprendre les déportations ;6502 Jufs sont saisis, 1000 tués.
    Le 18 avril 1943 sont affichés des placards avec l’appel de Mordechaï Anilewitz « Nous allons à la mort il ne s’agit plus de reculer. Nous périrons pour l’honneur, pour l’Histoire. »
    Le 19 avril, les SS décident de liquider le ghetto. Ils procèdent à des incendies systématiques, font sauter les égouts. Les forces en présence sont disproportionnées : 56 000 Juifs sont tués sur place ou déportés ; ceux qui réussissent à s’échapper rejoignent d’autres combats. Jusqu’au 16 mai les Juifs résistent, les Allemands font sauter la grande synagogue. Le général SS Jürgen Stroop écrit à Himmler : « Il n’y a plus de quartier juif à Varsovie. »
    Que ce soit à Varsovie ou dans d’autres ghettos et camps, les révoltes ont toujours été préparées. La particularité de ghetto de Varsovie, c’est qu’il s’agit d’un soulèvement parce que toute la population y a participé. De plus, ce soulèvement continue d’être commémoré comme symbole de la résistance héroïque des Juifs.
    YTSKHOK KATZENELSON a été enfermé au ghetto et a fini déporté à Auschwitz. Il a écrit le Chant du peuple juif assassiné dont voici quelques extraits.
    Des renégats et graines de renégats, bottes luisantes aux pieds,
    Sur la tête la casquette avec l’étoile de David en guise de croix gammée,
    Et dans leur bouche une langue étrangère écorchée, des mots vulgaires et grossiers.
    Ceux-là nous ont chassés hors de nos demeures, jetés à bas des escaliers.
     
    Et la machine s‘est mise en marche. Dix mille par jour, dix mille Juifs en une journée,
    Cela n’a pas duré, oh, pas longtemps, on est vite passé à quinze mille raflés…
    La ville aux Juifs—Varsovie ! La ville clôturée, emmurée, la ville-piège
    Sous mes yeux s’est rétrécie, s’est réduite à néant, a fondu comme neige.
     
    Nous tous, nous le savions, le poisson dans l’eau comme l’oiseau sur le toit,
    Les autres autour de nous, tous : on nous assassine ! On nous extermine !
    Et sans aucun pourquoi ! C’est une affaire conclue et résolue :
    Il faut le liquider, le peuple juif, l’anéantir tout entier, du plus grand au plus petit.

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